Nous y sommes. La loi HADOPI a été adoptée cet après-midi à une courte majorité.
Mais ne nous y trompons pas : il ne s’agit là que d’une victoire à la Pyrrhus, car cette loi laborieuse est périmée avant même d’avoir été promulguée.
En effet, il n’est pas dit que le Conseil constitutionnel ne censurera pas ce texte liberticide. De même, tout le monde sait que cette loi, contournable, sera contournée par le foisonnement de l’ingéniosité technique.
Mais surtout, soyons tout autant certains que l’histoire va la balayer, pour laisser la place, tôt ou tard, à une licence globale qui aurait dû voir le jour dès le débat DADVSI de 2006. Nous sommes nombreux, et de plus en plus, sur les bancs du Parlement, à vouloir que le bon sens l’emporte enfin.
Un jour, nos enfants se demanderont comment des hommes politiques raisonnables ont pu ne pas comprendre leur temps et été à ce point dépendants de quelques majors accrochées à leurs intérêts étroits.
Mais dès le 7 juin, l’enjeu sera devant nous : que les électeurs n’oublient pas que les eurodéputés UMP et leurs alliés au Parlement européen ont combattu pied à pied l’amendement du paquet Télécom rendant obsolète l’HADOPI. Pas une voix ne devra se porter sur ces listes dans un mois, histoire de faire comprendre qu’on ne se moque pas impunément de dizaines de millions d’internautes !
Ainsi donc, ayons confiance : le combat contre l’HADOPI ne fait que commencer…
NDA